Dans son champ d'application actuel, la taxonomie exige des rapports de la part de trois groupes : l'UE et ses États membres, les organisations financières (qu'il s'agisse de banques, de sociétés de retraite ou d'entreprises d'investissement et d'assurance) et les entreprises non financières qui sont actuellement couvertes par la directive sur les rapports non financiers (NFRD), c'est-à-dire les grandes entreprises d'intérêt public cotées en bourse qui comptent plus de 500 employés et dont le chiffre d'affaires net est supérieur à 40 millions d'euros. Toutefois, le champ d'application de l'obligation de reporting des entreprises non financières est appelé à changer, la Commission européenne s'apprêtant à remplacer la directive sur le reporting non financier par une proposition de directive sur le reporting en matière de développement durable des entreprises (Corporate Sustainability Reporting Directive - CSRD). La CSRD définit une grande entreprise comme une entreprise où deux des trois conditions suivantes s'appliquent : un nombre moyen de 250 employés, un total de bilan de 20 millions d'euros et un chiffre d'affaires net de 40 millions d'euros. Presque toutes les activités commerciales qui contribuent à la protection de l'environnement sont concernées à un degré ou à un autre par la taxonomie. Les sociétés de services financiers, y compris les organismes de retraite, les grandes entreprises, les sociétés cotées en bourse et les autres entités d'intérêt public, l'UE et ses États membres.

Les principales activités et les principaux types de projets du secteur de l'environnement bâti couverts par la taxonomie sont les suivants : Acquisition et propriété de bâtimentsConstruction de nouveaux bâtimentsRénovation de bâtiments existantsMesures individuelles, Installation, entretien et réparation de : équipements d'efficacité énergétique ; stations de recharge pour véhicules électriques dans les bâtiments ; instruments et dispositifs de mesure, de régulation et de contrôle de la performance énergétique des bâtiments ; technologies des énergies renouvelables.

La mise en conformité avec la taxonomie se fait en trois étapes principales : déterminer quelles sont vos activités commerciales éligibles ; évaluer les activités en fonction de critères de sélection techniques ; calculer votre alignement sur la taxonomie de l'UE.

La taxonomie de l'UE permet d'utiliser les réglementations locales pour les rapports de taxonomie. Les outils de conformité locaux de One Click LCA aux Pays-Bas, en Suède et en France peuvent être utilisés pour les rapports conformes à la taxonomie.

Le GHG Protocol regroupe les émissions dans différents champs d'application en fonction de la personne qui contrôle directement l'activité génératrice d'émissions - l'entreprise déclarante ou une autre organisation. La base des facteurs d'émission standard est différente : les champs d'application 1 et 2 du GHG Protocol ne prennent en compte que les émissions directes (combustion), alors que les ACV utilisent toujours des facteurs d'émission basés sur le cycle de vie et prennent en compte tous les gaz à effet de serre.Le GHG Protocol déclare les émissions sur la base de la période au cours de laquelle elles sont apparues, souvent une année civile ou un trimestre. Lorsque les émissions futures sont bloquées par des produits vendus, elles sont comptabilisées dans les émissions du champ d'application 3 dans des catégories spécifiques. Une ACV examine l'ensemble du cycle de vie d'un produit ou d'un service : de la première fabrication à la fin de vie, ainsi que les impacts au-delà des limites du système. Les résultats de l'ACV sont regroupés dans les modules A à D du cycle de vie.